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"LE RETOUR DE LA GIFLE"


Bâillant aux corneilles, l’ennui me gagnait depuis plusieurs jours à la vision ininterrompue des lentes pérégrinations sur fond de cornemuses infatigables, du catafalque royal de Balmoral à Windsor, en passant par les chapelles de Westminster, quasiment à dos d’hommes, ce qui ne contribuait pas à l’accélération du processus, à l’heure où d’aucuns se transportent en jets privés se passant avantageusement de cette coquetterie surannée qui veut encore de nos jours, marquer la solennité d’un moment par le rythme millimétré du pas d’homme. Point positif cependant : l’écologiste sourcilleux récusant absolument le recours au jet, la monarchie ne risque rien de ce côté-là !

Cortèges interminables, grand concours de peuple à la curiosité insatiable autant qu’à la larme facile, inévitables bougies, dont celles « in the wind » de l’inusable Sir Elton John, bouquets champêtres et autres dessins d’enfants bien élevés, s’amoncellent aux pieds des grilles des demeures somptueuses de la reine trépassée. Ce témoignage émouvant, protéiforme quoique convenu, de la sotte dévotion humaine pour tout ce qui l’écrase et l’épate à la fois, complaisamment déversé à grands seaux d’images et de sons dans nos cervelles ouvertes à tous les vents médiatiques, me berçait d’une douce langueur favorable à l’assoupissement imminent du juste, lorsque, sacrebleu ! Ah, crénom d’une pipe ! Par la barbe de l’Enchanteur Merlin ! Voici qu’à nouveau, retentit une gifle, clac ! A l’instant de la mise au tombeau d’une reine anglaise, une gifle bien française vient rougir la joue de l’épouse infortunée d’un député qui la lui a administrée, croyait-il, dans l’intimité !


Image : Le Parisien.fr
Image : Le Parisien.fr

Il y a quelque temps, ce n’est pas si vieux, j’avais commis un texte à propos d’une gifle royaliste qu’un jeune homme, nouveau compagnon de Jéhu, avait fait claquer sur la joue républicaine de notre président. Cela tenait du soufflet qui, en d’autres temps, aurait conduit le giflé et son gifleur à s’entretuer dans les formes aux premières lueurs de l’aube, en présence de témoins sûrs à défaut d’être assermentés. Cependant, je me vois contraint de revenir sur le sujet de la torgnole, l’actualité lui faisant droit une fois encore, et sur un motif bien différent.

En effet, notre époque, où chacun surveille chacun et chacune, chacune, fait fi du domaine privé. Pour mieux dire cela n’existe plus, n’a plus le droit d’être invoqué. Rien ne peut ni ne doit échapper à l’œil populaire tout armé qu’il est de la technologie adaptée à l’espionnage quotidien, systématique, favorisé, et à la diffusion sans restriction des données saisies ignominieusement, livrées en vrac sur la place publique à la malveillance des foules excitées par nos monarques médiatiques mâles ou femelles ou autres, puisqu'il paraît qu’il y a « autres » …

Il se trouve donc, aujourd’hui, que notre député à la main leste l’a laissé retomber sur la figure de son épouse au cours d’une prise de bec à leur domicile.



Le couple est en procédure de divorce.


Initiée par elle, lui le vit mal et la situation au domicile conjugal est évidemment tendue, les disputes fréquentes et le heurt physique, hélas une potentialité réelle, y compris dans les milieux réputés les plus civilisés.



Ce qui explique, sans le justifier (désolé de devoir le souligner par l’écrit mais de nos jours le délabrement intellectuel est tel que l’on ne peut en faire l’économie), le geste malheureux qu’à ma connaissance il n’avait jamais commis.




Sur la question des milieux civilisés, je rappelle, en aparté et toutes proportions gardées, que le nazisme n’est pas né, ni ne s’est développé dans une nation reculée et sauvage. Au contraire il a prospéré et il le fait encore, non pas chez les papous, pygmées, bantous, bororos ou autres lapons, mais bien ici, au cœur de l’Europe occidentale, lieu de haute culture, de grande tradition humaniste et positiviste. Comme le rappelait Walter Benjamin, il n’est pas un signe de civilisation qui ne soit en même temps signe de barbarie. C’est que la violence est au cœur de toutes choses, les plus belles comme les plus horribles. Au cœur de l’amour le plus pur, ce sentiment d’une violence inouïe, la haine rôde. Et les baffes menacent toujours de pleuvoir n’en déplaise aux chochottes.

Pour s’en prémunir, il faut se battre. Cela signifie savoir et pouvoir le faire. Ne pas éduquer la marmaille, mâle, femelle, autre (?) comme si le monde était une merveilleuse féerie indolore. Le monde, c’est dur. Il faut s’y faire sa place et ce n’est pas une sinécure. Et c’est tant mieux ! Toute solidarité entre égaux naît dans le combat et il y en a des tas de combats à mener pour vivre en société, car l’homme ne vit pas seul. Ensuite, on se reconnait, on s’apprécie, on s’aime. Les enfants dans les cours d’école adorent se coltiner entre eux, jouer à s’attraper, se toucher, se crier dessus, nul besoin d’un pédopsychiatre pour comprendre de quoi il s’agit : il s’agit de se connaître soi-même et les autres, se mettre à l’épreuve, commencer d’apprendre à vivre. Il faut qu’il en soit ainsi, c’est la grandeur de l’aventure humaine de forcer la vie à nous combler de sa générosité. Voyez ce qui se produit en ce moment dans ces pays scandinaves si souvent montré en exemple de démocratie douce et vertueuse, voyez la Suède en particulier, où les mômes ne peuvent plus jouer aux cow-boys et aux indiens, où les parents, les professeurs dans les collèges, les adultes renoncent à toutes formes d’autorité, que se passe-t-il ?

L’extrême droite est aux portes du pouvoir ! Et ces imbéciles de journalistes, de commentateurs spécialisés, qui s’interrogent sur tous les plateaux télévisuels, comment est-ce possible ? Ânonnant comme un catéchisme des mots sans sève ni saveur tant ils ont été dévitalisés : droits de l’homme, démocratie, égalité, respect, éducation, et passim.

Tant ils se gargarisent de formules creuses qu’ils ne distinguent plus rien. Iraient-ils voir ce remarquable film suédois « Drunk » qui dit tout, qu’ils se saouleraient encore de mots tout préparés par leurs communicants insanes tant ils sont incapables de penser ! On n’apprend pas les limites à un gosse en refusant le rôle de père ou de mère, encore moins en prétendant l’élever en copain ou copine. C’est ce qui a été fait et c’est ce qui provoque cette peur que les parents ont de leur progéniture, cette angoisse permanente : comment les satisfaire ? Comment faire pour qu’ils nous aiment vraiment ? Comment s’en faire respecter ? Comment les protéger dès lors que je ne peux rien leur interdire ni les sanctionner ? L’observation de nos sociétés montre que beaucoup d’adolescents ou jeunes adultes en perdition, glissant vers la délinquance, la drogue, le désespoir, sont en demande d’autorité, une autorité juste, sévère mais bienveillante, loin de parents qui n’ont jamais su l’être, incapables de vigilance, de décision, de pédagogie active. Aussitôt repris par des structures nécessairement contraignantes, ces jeunes souvent se sentent revivre soutenu et encouragé par une hiérarchie d’adultes sans complaisance mais mobilisée pour eux. A laquelle on peut se fier, éloigné des mensonges insensés inventés par des géniteurs dépassés qui croient ainsi protéger leur marmaille des dangers du temps ou de la difficulté d’y vivre.


"Drunk" (Thomas Vinterberg - 2020)
"Drunk" (Thomas Vinterberg - 2020)

Mais revenons à notre "rouquemoute", l’insoumis que tout le monde voue aux gémonies pour avoir claquer le beignet de sa moitié, sauf un qui lui a maintenu son amitié provoquant l’ire redoublée des bonnes âmes. Le geste est inadmissible, tout le monde est d’accord là-dessus. Main courante a été déposée, la procédure éventuellement judiciaire fera son travail. Rentrez chez vous, il n’y a plus rien à voir, que chacun, chacune retourne à sa besogne, voilà qui serait sain. Alors quoi ? Le bougre est député, il a pu se dire féministe, et alors ? Le féminisme prémunit-il de toute violence en n’importe quelle circonstance ? Qui peut croire ça ?

Chez les Femen elles-mêmes des plaintes se sont élevées, notamment contre la fondatrice du groupe ! Qu’il soit député justifie-t-il que l’on s’introduise chez lui pour juger de sa conduite plus ou moins conforme aux diktats moraux du jour ? Qu’il soit un bon député, qui prenne sa charge au sérieux et s’y emploie honnêtement, voilà ce qui devrait nous intéresser ! Que sa femme le traine en justice pour un motif privé, fut-ce une gifle, ne regarde qu’eux !

Mais voilà, depuis que nous allons chercher nos modèles aux USA, où ce pauvre Clinton, tout excellent président qu’il ait été, a dû se justifier publiquement pour une fredaine sans conséquence sur son action politique, il n’y a plus de domaine privé. Le pouvoir médiatique veille, volontiers de la race « paparazzique » dès qu’il le peut. Et il n’y a plus de domaine privé pour personne. Vous ou moi peut être exposé à la vindicte populaire. Et accéder à cette célébrité objet de tous les désirs contemporains…



La délation, dont la France s’est faite la championne en des temps plus tragiques, demeure notre sport national favori. Reconnu et honoré comme tel par tout ce qui compte aujourd’hui, elle n’a plus besoin de lettres anonymes, bien au contraire. Elle s’exerce en plein jour comme une saine pratique émanant de personnalités héroïques qui ne peuvent garder ça pour elles, c’est trop énorme, rendez-vous compte ! Il faut le dire, il faut tout dire ; les français, que dis-je, le Monde a le droit de savoir ! « Tout dire pour tout guérir » disait Zola, pour ce qui est de dire, c’est gagné Emile, c’est même un triomphe ! Quant à guérir en revanche…

Ce matin, notre insoumis aux cheveux de feu doit céder sa place à un autre candidat à l’opprobre public : le chef provisoire de la tribu libertaro-puritaine, gardienne des choses de notre sainte mère Nature, priez pour lui, il va en avoir besoin ! Le bougre divorce lui aussi au grand dam de l’ex-épousée qui, pas contente, ulcérée, avant de sombrer dans la dépression trouve le temps d’aller voir sa copine, chamane de la tribu sus nommée et dont le patronyme célèbre, qui renvoie à un philosophe bien connu pour son amour des produits frais, moins pour sa conception un peu particulière du couple avec enfants, inspire une confiance naïve aux adeptes de l’air pur. Fort bien reçue, la future divorcée s’épanche sur l’épaule de sa Jeanne d’Arc pourfendeuse d’entrecôtes grillées sur barbecue viriliste, qui recueille les confidences de la malheureuse.

Aussitôt, son sang ne fait qu’un tour à ce récit de l’infortunée, et, enfourchant son fier destrier vélocipédique, elle fonce autant que le permettent ses mollets, jusqu’au journaliste le plus proche afin que justice soit faite, le méchant dénoncé et empêché de nuire par sa langue fourchue. Car le bougre n’a pas, lui, travaillé de ses mains. Non, il fait plutôt dans la parole et : « les comportements de nature à briser la santé morale des femmes ». Cet homme est un mage, pas étonnant qu’il ait été élu leur chef. Plus malin, il brise le moral plutôt que la mâchoire féminine. Qu’à cela ne tienne, la chamane veille, une commission interne devra statuer sur le cas du malfaisant. Pareil chez les Insoumis, tribu du rougeoyant viking qui a reconnu et regretté la mandale, une seule de toute sa vie et plus jamais. Le Grand Timonier de jadis, pour l’éternité sans doute sur la rôtissoire infernale des réprouvés, doit se demander quelle mouche a piqué notre tigre de papier de pays pour qu’il donne droit à présent aux auto-critiques publiques si décriées lorsqu’il était encore en vie et maître de sa "Chine Eternelle" !


Etienne Girardet - Slate.fr
Etienne Girardet - Slate.fr

En vérité, il y a plusieurs sortes de gifles : physique, du plat de la main ou du revers, verbales par un bon mot bien ajusté, une note ironique ou une remarque acerbe. La gifle s’avère quelquefois salutaire. Ainsi moi, il y a longtemps, à Londres, je fus giflé par une jeune femme, ma bonne amie de l’époque dont, hélas pour moi, la fidélité n’a jamais été la vertu première, en réponse à une saillie de ma façon, fulgurante et redoutablement pertinente, qui avait cinglé son amour-propre à la volée.

Cette tape qu’elle m’administra en retour, sans trop appuyer, suffit à me remettre les idées en place. Aussi, brisant là, je regagnais seul l’hôtel et bientôt la France par la même occasion.

La gifle peut être, quoi qu’on en pense, la seule réponse à une situation qui échappe à tout contrôle, une remise à zéro des compteurs, ou encore elle peut provoquer une indispensable prise de conscience, d’un danger par exemple, lorsque quelqu’un/ quelqu’une, cède à la panique.

La gifle peut aussi marquer une divergence absolue, sans compromis possible, un peu comme lorsqu’on veut signifier qu’on restera sourd à tout argument de la bouche d’un type que nous n’estimons absolument pas. Il n’y a plus rien à dire, un mot de plus est un mot de trop. La gifle part. Souvenons-nous de cet ouvrier en tee-shirt et au chômage interpellant au passage notre président dans la rue, sur sa situation de chômeur. La réponse du président a fusé : allez donc vous acheter un costume et vous trouverez du boulot ! Que rétorquer à cet outrage à la pauvreté, à ce mépris du sensible, à cette vulgarité toujours brutale, sinon par une baffe bien dosée en pleine poire présidentielle ?

Cela n’a pas eu lieu mais c’eût été la seule réponse à la hauteur.


MUTIO - Urtikan.net
MUTIO - Urtikan.net


Naguère, les féministes combattaient une réalité : les hommes tenaient le haut du pavé, ils faisaient la loi, ils disaient le monde et l’histoire. Droit de vote, droit à disposer de son propre compte en banque et à l’administrer selon leur volonté propre, droit fondamental à disposer de son corps et conséquemment droit à l’avortement, sont les quelques grandes étapes victorieuses des luttes âpres, difficiles, douloureuses, que la femme a dû mener, à côté d’autres luttes encore à mener cette fois avec les hommes : luttes sociales notamment. Luttes politiques évidemment. Il leur a fallu aussi lutter contre la religion, car les femmes savaient alors parfaitement le poids de préjugés, de doctrines aberrantes, de traditions dégradantes à leur égard que faisait porter sur elles particulièrement les trois monothéismes.

N’en déplaise à nos intellectuels de bas étage, heureux de vivre dans le meilleur des mondes possibles, y compris quand ils s’efforcent d’en faire une critique dont la virulence apparente ne trompe que les benêts, vibrionnant sur les plateaux télé, les ondes et les réseaux « sociaux », les femmes avaient de quoi les aider dans les batailles à mener, Marx et Freud en étendard, Simone la Grande Sartreuse, Sade, l’enragé de chez Pauvert, et Nietzsche, marteau et dynamite, au fond du sac, au besoin, pour cogner sur tout ce qui bouge, la morale en ligne de mire.


Gisèle Halimi et Delphine Seyrig - Libération.Fr
Gisèle Halimi et Delphine Seyrig - Libération.Fr

Cinquante ans plus tard, nos femmes, Hollywood en tête, s’estiment féministes dès qu’elles veulent être partout parce qu’elles sont des femmes, y compris rabbin à la synagogue, Imam à la mosquée, pasteur au temple, curé à l’église. Faut croire qu’elles ne savent pas lire les textes sacrés qu’elles analysent sans doute avec la subtilité du rappeur ou la sagacité des « influenceuses youtubeuses » éclairées.

Le voile leur paraît être tout à fait acceptable, voire libérateur, au moment même où dans les pays musulmans, les seules vraies féministes de ce temps risquent leur vie pour s’en débarrasser.

Nos femmes veulent s’exprimer, exprimer leur prétendue singularité, comme si elle venait d’une autre galaxie. Parce qu’elles ont un cycle périodique que nous n’avons pas, et dont certaines de leurs représentantes se plaisent à parler haut et fort, elles suggèreraient presque qu’elles sont exceptionnelles. Exceptionnelles dans leurs désirs, leurs façons d’appréhender la vie, leurs tourments de mères, d’amoureuses. D’ailleurs, lorsqu’elles tombent amoureuses, si ça se passe bien, c’est que leur partenaire éventuellement masculin a laissé parler le féminin en lui ; si ça se passe mal, ce n’est certes pas qu’elle était aveuglée par la passion amoureuse qu’elle lui vouait et qui l’a amenée à faire toutes ces choses dégoûtantes dont elle parle à longueur de pages, non, c’est parce qu’elle était sous « emprise ».

Il va de soi, mais je dois préciser, que l’infâme pourceau qui l’a entraîné sur ces chemins douteux avec toute la force de son pouvoir de domination mentale, ne peut être qu’un mâle qui a su profiter de la naïveté de son jeune âge. Car, l’emprise a tout de même duré une bonne quarantaine d’année…


Excusez le détour, je reviendrai prochainement sur ce qui se joue (sans rire !) depuis ces dernières années entre les hommes et les femmes et plus globalement le phénomène humain qui touche à sa fin.


La gifle qui tant effarouche aujourd’hui, a pourtant un glorieux passé.

Allez, pour le plaisir, florilège :

Celle que Guillaume de Nogaret, envoyé spécial de Philippe le Bel en Italie a administré au Pape pour lui apprendre, en bon français, que Roi de France est Empereur en son Royaume ;

Celle donnée par le Montespan, fou de rage, qui revenant de guerre après plus d’un an et trouvant la Montespan enceinte ne pu réprimer son geste et la claqua devant toute la Cour ;

Celle que Beate Klarsfeld fit claquer sur la gueule hideuse du chancelier Kiesinger, fraichement élu en Allemagne de l’Ouest et ancien nazi avéré qu’elle dénonce devant tout le monde. Ce qui lui vaudra un an de prison ferme…

Un coup d’éventail peut-il être retenu comme gifle ? C’est ce qui est arrivé peu avant la conquête de l’Algérie par la France à notre Consul à Alger auquel le Dey a asséné un coup de son éventail sur la joue au cours d’une discussion orageuse à propos de retards de paiement. Il s’est dit que ce coup avait provoqué la conquête française…

Les cinéphiles se souviennent de la gifle magistralement administrée par Lino Ventura, acteur de talent et ancien lutteur, sur la joue d’Isabelle Adjani qui faillit perdre connaissance sous le choc, car, aléa de ce dur métier, le bon Lino l’a donnée, par inadvertance, en vrai. La scène était manifestement mal réglée. Lino s’est bien sûr, confondu en excuses.

Une dernière : sur le tournage d’un film dont je ne me souviens plus du titre, Georges Scott, forte personnalité, excédé par Ava Gardner, forte personnalité aussi, lui a mis une baffe, dit-on, bien sentie !


"Astérix" - Uderzo et Goscinny
"Astérix" - Uderzo et Goscinny

Finissons en musique avec mon vieux pote Léo Ferré, qui, dans « Il n’y a plus rien », balance :

« Alors va-t’en, dans le matin clairet. Seul. Te marie pas

Si c’est ta femme qui est là réveille-la de sa mort imagée

Fous-lui une baffe comme à une qui aurait une syncope

Ou une crise de nerfs, tu pourras lui dire :

T’as pas honte de t’assumer comme ça dans ta liquide sénescence

Dis t’as pas honte alors qu’il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs,

Espèce de conne. Et barre-toi, divorce-la, te marie pas, tu peux tout faire »…


Sur ces bonnes paroles revigorantes, ciao !





Gilbert Provaux – 20 septembre 2022

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