« Ils n’ont même plus d’cul les français ! » se lamentait mon vieux Léo Ferré, après 68, dans « Ils ont voté ». Eh bien si, ils en ont un aujourd’hui ! Mais il est atteint d’une sévère crise zemmouroïdaire ! Aïe, ça fait mal !
Voici « qu’on découvre » et lance un hideux personnage, déjà illustre, pourtant, chez les médias, friands de ses logorrhées fielleuses, sa pseudo culture historique, réinterprétation délirante et orientée de lectures savantes régurgitées dans tous les micros de France et de Navarre, sous les mines épatées des journaleux et des benêts, qui sont souvent les mêmes.
Zemmour ! Le nom seul fait frémir !
Et ça veut donner des leçons de patronymie française !
Ce petit sépharade inlassablement recalé à tous les concours prestigieux auxquels il a prétendu, prend aujourd'hui sa revanche. C'est dans l'air du temps, la revanche du médiocre.
Qui n'a connu à l'école ces besogneux fadasses, disgracieux, ignorés ou moqués par leurs congénères ; peu, voire pas du tout sollicité par la gent féminine, et grimaçant sous un porche à l'écart, sa haine de la frivole humanité. Et méditant petitement un avenir grandiose qui ne sera que microphonique, à aboyer au chenil de Bolloré ! On a voulu comparer cet Adolf rabougri, outrageusement bronzé, au vampire Nosferatu du cinéaste Murnau.
Mon vieil ami buveur de sang n'a vraiment pas mérité ce rapprochement très injuste pour lui ! D'un côté en effet, l'ignoble, au sens étymologique, Zemmour, minable Jean Sans Terre de (mauvaise) comédie, félon contrefait, courbé devant les grands ou réputés tels, hargneux et mauvais grognant aux petits, pétochard de première, tremblant de trouille à l'évocation de la présence d'étrangers en France au lieu de se faire gloire que la grandeur ancienne et solide de son pays attire autant de peuples (Malraux, qui, pour ce qui est de la grandeur, ne le cède à personne ne disait-il pas que la France n'est jamais aussi forte que dans l'ouverture sans crainte de sa culture aux apports extérieurs ?). Et, de l'autre, Nosferatu.
Certes, au physique, il y a bien ressemblance, j'admets ! Pour le reste, rien ne les rapproche. Nosferatu est de vieille noblesse, l'autre se prend pour quelqu’un. Conscient de sa figure si particulière, il ne sort qu'à la nuit. Son existence solitaire, hautaine, revendiquée, l'éloigne des plateaux télé et, a fortiori, de toute immixtion dans les affaires de la Cité. Il n'a jamais songé à solliciter les voix de ses paysans, encore moins de les encourager à chasser les intrus ou intruses de son pays, au contraire ! Il se garde bien de laisser croire qu’il existe, quand l’autre ne fait que ça. Enfin, nonobstant son goût immodéré et bien compréhensible pour le sang des jolies femmes, le Voïvode reste discret autant que possible, et, contrairement à l'autre, s’avère courtois jusqu'au bout des ongles, qu'il a fort longs, restant ainsi auprès de l'une d'elles, qui le lui demandait langoureusement, jusqu'au lever du soleil, ce qui lui fut fatal je le reconnais, mais enfin, quel Zemmour aurait-il jamais fait ça ?
Derrière Z comme Zorglub, ou comme Zgargamel (oui, j’ai ajouté le Z, mais vous percevez l’idée !), qui trouve-t-on : de grands intellectuels, soucieux de l’avenir de la Nation France, d’honnêtes citoyens préoccupés du bien commun, des associations charitables ? Que non pas ! Nous trouvons sans surprise, ces philanthropes à géométrie variable, issus du monde de l’argent, coreligionnaires des soutiens de Macron, sortis du même tonneau. Des gens comme Julien Madar, ancien banquier d’affaires chez Rothschild, à présent Directeur Général d’une start up spécialisée dans le conseil aux entreprises, Paul-Marie Coûteaux, le directeur du magazine « Nouveau Conservateur », Jonathan Nadler, autre ancien de chez Rothschild, aujourd’hui chez JP Morgan ; et l’inénarrable Charles Gave, financier, millionnaire, ultralibéral, qu’une poignée de gilets jaunes écervelés, aveuglés par ses diatribes anti étatiques, avaient pris pour un des leurs.
Nous voilà bien !
Pour traiter les zemmouroïdes, il nous faudrait une sacrée dose de « préparation H », H comme halte-là, hors d’ici ou hâte-toi de dégager, ou encore honte à toi, retourne dans ton trou et n’en ressort plus, méchant homme ! Si c’était aussi simple ! On peut rêver…
Mais qui sait ? Peut-être qu’on aime ça, aujourd’hui, les zemmouroïdes, peut-être que mes compatriotes sont prêts à se gratter encore longtemps ?
Ce qu’à Dieu ne plaise !
Gilbert Provaux – Octobre 2021
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