Le 09 septembre dernier, Nougaro aurait eu 90 ans.
Cette date m'a remis en mémoire un texte dédié à cet immense artiste et incontournable "Grand" de la chanson française disparu en 2004. 15 ans.
La perte d'un auteur de ce calibre ne peut être compensée. Reste l'oeuvre... Et mes souvenirs enchantés.
Dans la chaleur des angles morts
Je croise la nuit en son linceul
Croisé rouge et blanc perclus d’infidèles
Creuse le fer du désert maure
Lève la tête, il me voit noir
Carbonisé, sec, charbon d’arbre
Sifflant un air, le vent chante
Et me souviens
Les trilles des oiseaux lustres
Vers le soleil entre deux cornes
Dans un cirque d’or et de flèches
Où le feu danse
Avec la bête noire énorme
Avec sa mort, la mort, la nôtre
Dont le museau fouille la terre
Mouillée du sang de notre chair
Et les sabots piaffent encore
Comme pour libérer nos os
Nos blancs squelettes piétinés
A la volée !
Gilbert PROVAUX
Un Hommage à Nougaro qu'on pourrait écouter sous un vieux bec de jazz, tandis que l’écho d'un tambour monterait la rue St Vincent et jusqu'au bout de l'étoile ou la nuit attends l'homme ...Dansez sur moi qu'il disait ! Toi tu préfère écrire et c'est parfait !