J’aime les vins sombres
Au fond desquels sombrent
Toute fourberie
Ceci est mon sang
Ceci est ma nuit
Somptueuse tapisserie
Au palais indécent
Des voluptés inassouvies
Laissez-moi croire en Celui-là
Qui révéra l’Oubli
De ce Monde et de l’autre
Qui n’existe pas.
Mais résiste en ces soirs-là
Lorsque visitent les Ombres
Mes titubantes venelles
Bousculées de tremblements
A mon gosier intransigeant
Ne convient que le doux velours
Rubis de l’âme sur mon foie tendre
Et ma raison très misérable
D’aquatiques déconvenues
S’en revient luire
Vous finirez la partie sans moi
Ce monde n’est que le vôtre
Cependant que je bois.
Gilbert Provaux
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